La playlist qui prolonge l’été 2018 (et 3 albums à surveiller cet automne)
Dur dur. La fin des vacances…un moment propice à la morosité et au découragement. Heureusement Flabbergastmusic est là pour vous aider, toujours en musique, à surmonter ce passage et vous donner le courage de partir du bon pied.
Session de rattrapage si vous avez manqué les sorties estivales trop occupé(e)s à vous dorer la pilule au soleil de Miami (en chantant « Welcome to Maillami), escalader les montagnes de l’Himalaya ou explorer les forêts de Bornéo (ou à regarder le plafond à Lille Chez Maurice).
Certains artistes en ont profité pour nous allécher avec les premiers singles d’albums à sortir cet automne. Voici donc trois albums à paraître ces prochains mois qu’il nous tarde d’écouter.
En fin d’article, vous retrouverez une playlist qui vous redonnera (je l’espère) le sourire et le soleil dans votre cœur.
Kitty MacFarlane – Namer Of Clouds – 21 septembre
Sacré meilleur titre 2016 sur ce blog, Song To Siren, reprise du titre de Tim Buckley par l’anglaise Kitty MacFarlane nous avait fait vibrer (cf. Best of 2016) par son doigté chavirant et sa voix angélique. Après ce premier E.P Tide And Time très réussi, vient enfin le premier album de la sirène du Somerset, Namer Of Clouds prévu le 21 septembre 2018 chez Navigator Records.
Et le premier extrait, titre éponyme, dévoile dores et déjà une orchestration enrichie par les musiciens confirmés de la scène folk anglaise parmi lesquels figure son complice, le guitariste Sam Kelly. Une configuration étoffée qui est à l’image de son parcours : au revoir la jeune fille espiègle, l’artiste est devenu une femme déterminée.
Namer Of Clouds, celui qui a donné des noms aux nuages s’appelle Luke Howard. L’anglaise rend ainsi hommage à cet homme qui a voulu créer des mots pour définir l’inconnu, décrire le chaos pour mieux l’appréhender.
Dans Man, Friendship (clip ci-dessous), deuxième extrait, l’auteure-compositrice dresse le triste constat des effets catastrophiques du changement climatiques (elle a écrit la chanson en 2014 après des fortes inondations) et veut, malgré tout, croire à la manière du standard de jazz Our Love Is Here To Stay en l’humanité, à la solidité de l’amitié entre les peuples.
Kitty MacFarlane incarne cette sensation impalpable de légèreté. Sa voix est une plume qui virevolte au gré du vent. C’est la pureté de l’eau de la rivière (enfin si celle-ci n’est pas remplie de pesticides) qui donne un effet régénérant et un pouvoir de guérison tel un miracle de Lourdes. On ferme les yeux, on inspire un grand coup et on profite de ce sentiment de plénitude. Un moment dont on sait qui ne durera pas mais auquel on s’accroche le plus longtemps possible.
Site Officiel | Namer Of Clouds | Twitter | Facebook
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Cat Power – Wanderer – 5 Octobre
Entendre Chan Marshall et un silence religieux gagne la pièce. Son timbre profond, unique force l’admiration.
Sur le single Woman, elle s’offre une choriste de luxe en la personne de Lana Del Rey. A première vue, on pourrait penser à une alliance à visée commerciale, un coup de marketing afin de booster les ventes. Mais les photos figurant sur le compte Instagram de Cat Power sont la preuve qu’il existe une réelle amitié entre les deux femmes. Force est de constater que leurs deux voix fusionnent merveilleusement bien.
Hymne à la femme puissante et indépendante, Woman l’américaine exhorte toutes les femmes à s’émanciper. Émancipation qui passe dans un premier temps par l’indépendance financière comme protection contre les tentatives masculines d’acheter et par là-même de dominer la femme. Pour se protéger des prédateurs, Cat Power se construit une cage dans laquelle elle se sent en sécurité.
Your money’s like a weapon, a tool to get me
You think I’m like the other ones
Well, my money’s (money) like a weapon (weapon), tool for me
No, I’m not like those other ones
A cage is like a weapon, a tool for me
You think I’m like the other ones
Well, my cage is a weapon, it’s perfect for me
It’s the one suit they seem to not see
Premier album en 6 ans pour l’artiste, Wanderer sort le 5 octobre sur le label Domino Recording. On a hâte de se laisser envoûter par sa voix et sa musique langoureuse. Nul doute qu’il suscitera toutes les attentions des fans de rock/folk enraciné et engagé.
Bixiga 70 – Quebra Cabeça – 12 Octobre 2018
Le groupe Bixiga 70 a la merveilleuse idée de « brasser » les musiques brésiliennes avec les musiques africaines. Avant eux Francis Bebey avait exploré les racines communes entre les deux continents avec son titre Bahia Congo et l’utilisation de sa flûte pygmée n’déhou. Sans oublier que les esclaves d’Afrique sont à l’origine de la culture brésilienne jusqu’à aujourd’hui avec ces 9 musiciens.
Brass band de Nouvelle Orléans, rythmes de carnaval, afrobeat et high on entend toutes ces sonorités dans la musique de Bixiga 70. Un espace sans frontière musicale ou physique, incontrôlable et contagieuse influencée par le ghanéen Pat Thomas, le nigérian Orlando Julius, le background de chacun des neufs musiciens (reggae, candomblé (religion afro-caribéenne), jazz etc..). On ne peut rester insensible au déferlement de percussions et de cuivres détonants. Un torrent de sonorités bigarrées qui secoue nos organes auditifs pour notre plus grand plaisir.
Quebra Cabeça sortira le 12 octobre sur Glitterbeat Records. Bandcamp| Facebook | Twitter
La playlist qui prolonge l’été 2018
Dur-dur c’est aussi le nom du groupe qui débute la playlist de 20 morceaux exclusivement composée de titres sorties ces deux derniers mois ( y compris compilations, lives, raretés…).
Il y a de tout comme à l’accoutumé, la soul enjouée de The Suffers, le retour tant attendu de Mina Tindle, le supergroupe composé de Julien Baker, Phoebe Bridges et Lucy Dacus (qui sortira leur E.P le 9 novembre), le blues rock caribéen de Delgres, la nouvelle délicatesse de l’islandais Olafur Arnalds et j’en passe.
Bon courage à toutes et à tous pour cette rentrée 2018-2019.
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Profitez-en également pour vous plonger dans la playlist qui prolonge l’été 2017.