Best of 2016 – Le bilan musical de l’année par flabbergastmusic

Meilleure conteuse : Bat For Lashes

A travers les 13 titres que comptent l’album de The Bride, la chanteuse britannique Natasha Kahn nous raconte l’histoire poignante d’une femme sur le point de se marier (I Do) mais dont le futur mari meurt dans un accident de voiture (Honeymooning Alone). Seule face à elle-même, elle va entamer un voyage à la recherche de soi. « And I thought it was you I’d been searching for. But somehow I am the mirror, the mountain, the door« . Envoûtant.

Titre préféré : Kitty MacFarlane – Song To The Siren

Cette introduction de guitare est une merveille de délicatesse et évoque immédiatement les rivages britanniques. On croirait qu’il y a deux guitares mais tout réside en réalité dans la dextérité de la chanteuse-interprète. Lorsque sa voix et son accent anglais se font entendre, l’émotion nous envahit pour ne plus nous quitter. L’anglaise s’est complètement appropriée la chanson de Tim Buckley. Elle s’est transformée en sirène et a redonnée vie à cette très belle métaphore du capitaine dont le bateau se brise sur les rochers de l’amour.

Meilleur concert : Klô Pelgag au Pan Piper

Certes, je n’ai vu que peu de concerts cette année mais la québécoise a battu des mastodontes : Nas et Snarky Puppy au festival Jazz à la Villette, De La Soul au Zénith de Paris ou encore mes chouchous Hiatus Kaiyote au Trabendo.

Tout d’abord, la qualité acoustique était quasi-parfaite. On ne peut pas en dire autant du concert de De La Soul pour lequel le son était assez médiocre avec une dominante des basses et des voix plus qu’imprécises.

Ensuite, elle a conquis la salle entière par son humour ravageur et son accoutrement façon Gondry (une tenue plein de velcros sur laquelle elle avait accroché un morceau de pizza, une planète ou un bandeau de Metallica).

Surtout, en se passant des multitudes de cuivres, cordes et autre marimba présents sur son dernier opus, elle a réalisé un travail remarquable de réarrangement de ses titres pour la scène.

Meilleur duo : Sam Beam & Jesca Hoop – Love Letter For Fire

Du point de vue de l’harmonie vocal, de la complémentarité entre deux artistes, pour moi, on a pas fait mieux cette année. Leur poésie, sauvage et aérée, réchauffe l’esprit et le corps.

Ils nous on gratifié d’un single supplémentaire Milky Way qui reflète bien l’esprit de ce duo folk de feu.

Artiste de l’année : Anderson.Paak

Il était partout. Tout d’abord avec son deuxième album solo Malibu avec lequel il a réussi à séduire aussi bien les mélomanes exigeant que le grand public en proposant des balades soulful et des titres plus dansants. Puis on s’est délecté à nouveau de sa voix suave sur Yes Lawd! sa collaboration avec le producteur Knwledge avec qui il forme le groupe Nxworries. Une année très prolifique pour le prodige que l’on retrouve sur une dizaine d’autres apparitions notamment sur les albums de Mac Miller, Kaytradana, A Tribe Called Quest…

Meilleur label : Big Crown Records

Que ce soit avec la nouvelle diva soul Lady Wray, la valeur sûre Lee Fields & The Expression, les jeunes pousses de The Shacks ou le funk à la sauce caribéenne du Bacao Rhythm & Steel Band, ce label nous a régalé tout au long de l’année. Il faudra compter sur lui en 2017 pour dénicher d’autres pépites.