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Papooz – Night Sketches : luxe sonore et mélopées voluptueuses

Papooz – Night Sketches : luxe sonore et mélopées voluptueuses

Papooz – Night Sketches [Idol]

Après un 1er album (« Green Juice » 2016) faisant la part belle aux guitares délicates mais un brin simplistes, les parisiens de Papooz (Ulysse Cottin & Armand Penicaut) reviennent avec un nouvel opus intitulé Night Sketches sortie le 8 mars dernier chez Idol et on peut dire qu’ils ont fait du chemin en 3 ans !

En effet, la surprise à l’écoute de ce nouveau projet est grande tant le son du duo a évolué, passant d’une pop sucrée parfois un peu maladroite à des compositions agencées avec goût. Les textures sonores des guitares, bien plus variées que sur le précédent album, s’accompagnent d’un travail de groupe plus poussé puisque la basse irrémédiablement funky rythme divinement chaque morceau à l’unisson d’une batterie presque disco (normal quand l’ingénieur du son du projet, Adrien Durand, pratique habituellement le genre avec son groupe Bon Voyage Organisation).

Mais la véritable réussite de Night Sketches réside dans sa capacité à proposer un ensemble cohérent où différentes influences bien marquées semblent se confondre en douceur. Aidé en celà par le concept du disque qui raconte les errements nocturnes d’un homme hésitant entre désillusions amoureuses et indécrottable romantisme, le duo convoque ainsi la musique psychédélique des sixties (Bubbles) ou des Beach Boys (Undecided ), tout comme le funk subtil de Stevie Wonder (Theatrical State of Mind) ou de Sly Stone (Let the Morning Come Again, Armindo’s Midnight Dilemma), et peut tout à fait s’engager, avec la même aisance, dans des instrumentations dignes de Barry White (Pacific Telephone) ou de la pop la plus légère (About Felix), saxophone larmoyant à l’appui (Night Sketches). Dans chacun de ces styles, les harmonies vocales font mouche sans faillir et ce grâce à une remarquable versatilité (Downtown Babylon), dans un registre certes lancinant mais jamais ennuyeux, rappelant inévitablement la french touch de Air mais aussi les morceaux les plus mélodieux des Beatles.

Lignes de chant quasi-orgasmiques, nonchalance au je-m’en-foutisme de façade (You & I), rythmes funky à souhait et orchestrations à la finesse rare, tout est fait ici pour transporter l’auditeur dans des abîmes de plaisirs sonores où l’élégance semble être le maître-mot.
Si le public avait, en sont temps, adhéré au 1er album, espérons que ce Night Sketches, bien plus abouti, atteindra lui aussi les oreilles des amateurs les plus avisés de moments sensuels et soyeux.

Texte écrit par Namor (que vous pouvez suivre sur Twitter) auteur du blog Hip Hop Gems.

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